J’en avais rêvé, et c’est devenu réalité. J’ai accompli l’exploit de l’Enduroman, un triathlon extrême reliant Londres à Paris, considéré comme l’un des plus difficiles au monde.
Surnommée “Arch to Arc”, cette épreuve débute à Marble Arch, en plein cœur de Londres, et s’achève à l’Arc de Triomphe à Paris. Elle combine trois disciplines successives : la course à pied, la nage en eau libre et le cyclisme. Sa réputation n’est plus à faire : intensité, rigueur physique et force mentale en font un défi hors norme.
Être le premier Marocain – et Africain – à le réussir est une immense fierté. Cet exploit montre que tout est possible avec de la détermination et de la persévérance. J’ai eu le privilège de hisser le drapeau national au sommet de l’Arc de Triomphe, dans une ambiance marquée par l’énergie des Jeux paralympiques.
Concrètement, j’ai parcouru 135 km de course à pied pour rallier Douvres, puis traversé la Manche à la nage en plus de 17 heures dans une eau glaciale sur près de 48 km, avant de terminer par 300 km de vélo jusqu’à Paris. Une expérience qui exige une endurance exceptionnelle, mais surtout une volonté indomptable.
Arrivée : Arc de Triomphe - 31 Aout 2024
Pour moi, cet exploit n’est pas seulement une victoire personnelle. C’est aussi un message d’espoir et d’inspiration. Je mets mes performances sportives au service d’une cause noble : la collecte de fonds pour financer des opérations vitales pour des enfants atteints de malformations cardiaques, issus de pays défavorisés. Sauver des vies grâce au sport est le sens profond de mon engagement.
Mon objectif est clair : démontrer que les limites ne sont que celles que nous nous imposons. Mais plus encore, prouver que le sport peut être un puissant vecteur de solidarité et de transformation.
Originaire d’Oujda, je suis convaincu que le Maroc a toute sa place sur la scène internationale du sport d’endurance. Mon accomplissement n’est qu’une étape, mais elle marque l’histoire du sport marocain : avec du courage, de la discipline et une volonté de fer, tout est possible.
Avant l’Enduroman, j’ai participé à de nombreux défis : trois Marathons des Sables (deux au Maroc, un au Pérou), et une dizaine d’Ironman (3,8 km de natation, 180 km de vélo et un marathon de 42 km). Mais l’Enduroman reste, pour moi, le summum de l’endurance et de la persévérance.